MERCREDI 2 MARS 2022

La Folie La Fontaine – Cie L’Intruse 

Une comédienne, une chanteuse et un musicien sont réunis pour présenter un spectacle sur les œuvres de Jean de La Fontaine. Mais sont-ils prêts? Quand on les voit arriver, ils ne semblent pas très confiants…

Pourtant ils ont travaillé avec acharnement, mais les fables et contes les troublent et les questionnent.

Comment les représenter ?

Comment abolir les âges qui nous séparent de ces récits, et faire entendre la langue du XVIIème?

Peuvent-ils réadpater La Fontaine ?

Et finalement les spectateurs connaissent-ils si bien que cela le grand auteur?

Ce spectacle présente autant le travail de Jean de La Fontaine que le processus de création d’un spectacle, il montre comment on peut s’emparer d’un texte et en proposer plusieurs versions, plusieurs visions. La Fontaine devient alors l’inspirateur génial qui souffle aux méninges des artistes des idées loufoques et drôles.

Entre rires, émotions, chansons, ce spectacle mélange les genres et dévoile combien cet immense auteur marque les générations.

Quichotte  – CIE SEPT-EPEES

 d’après Cervantès, adaptation collective

Une comédienne devient Don Quichotte. Un homme l’accompagne. Un carton devient le heaume, un flight-case devient le destrier. Une spectatrice devient Dulcinée. Tout est là, l’histoire se crée sous nos yeux, ensemble, pour raconter les aventures du mythique chevalier à la Triste figure, résolu à redresser les torts et redorer le blason de la chevalerie errante, accompagné de son fidèle écuyer Sancho Pança. 

L’enjeu de Don Quichotte au théâtre est de remettre perpétuellement en question la réalité que nous voyons pour sans doute la regarder avec un regard nouveau. La regarder depuis nos rêves les plus fous, depuis nos désirs d’enfants, depuis notre besoin d’absolu. Pouvons-nous faire de la réalité ce que nous voulons qu’elle soit ? Quichotte nous propose de transfigurer le réel. Et n’est-ce pas vital ? On nous taxera d’extravagance, d’irresponsabilité, d’inadaptation peut-être. Mais l’inadapté n’est-il pas celui qui a su rester fidèle à lui-même ?

Un rêve à dormir debout, ou une vie à vivre ses rêves ? 

Ouvrir le temps – E7KA

« Ouvrir le temps » est une conversation entre la danse d’Eva Klimackova, les images du plasticien Laurent Goldring et la poésie de Gherasim Luca. Une liaison énigmatique éclot entre les gestes et les mots du poète : entre gravité et absurde, disparitions et défigurations, le corps entre dans une relation insolite avec la langue troublante de Luca, par un minimalisme qui creuse davantage l’abime de l’image poétique.

ARTÉMIS – Cécilia Ribault – La Belle Orange

Ce solo construit comme un rituel dédié à la déesse Artémis, est porté par une femme d’une soixantaine d’années. Elle l’appelle, la questionne, la réprimande, la chante, la danse… Loin de l’esthétique formatée du « jeune et beau corps dansant » c’est l’esthétique d’un corps en mouvement au plus proche de son incarnation et de son intimité qui se cherche : sa présence, son geste, sa voix, son souffle, son regard.